Ouf ! Reprise des spectacles de Mosaïques ! Vendredi 21 Mai à 19h "La Nuit Juste Avant Les forêts" De Bernard-Marie Koltès Mise en Scène Antony Boullonois Avec Antony Boullonois
Mosaïques présente
Vendredi 21 Mai à 19h
"La Nuit Juste Avant Les forêts"
De Bernard-Marie Koltès
Mise en Scène Antony Boullonois
Avec Antony Boullonois
Espace du Festival Côté Jardin Trachère 24230 Bonneville
« Un homme tente de retenir par tous les mots qu'il peut trouver un inconnu qu'il a abordé au coin d'une rue, un soir où il est seul. Il lui parle de son univers. Une banlieue où il pleut, où l'on est étranger, où l'on ne travaille plus ; un monde nocturne qu'il traverse, pour fuir, sans se retourner ; il lui parle de tout et de l'amour comme on ne peut jamais en parler, sauf à un inconnu comme celui-là, un enfant peut-être, silencieux, immobile. » Bernard-Marie Koltès
Bernard-Marie Koltès : La première fois que j’ai lu, la nuit juste avant les forêts, en une seule traite, j’ai été foudroyé. Très vite je suis passé d’une lecture visuelle à une lecture orale pour manger les mots. Ce texte plein d’images, d’anecdotes et de poésie créait en moi des vibrations et exacerbait mes émotions, mes sens. Dans cet élan vital, les mots de Koltès étaient comme un psychotrope violent qui changeait ma perception. Tout de suite la corde sensible était tendue, et était née la nécessité de partager ce texte, Avec la nuit juste avant les forêts, je me remémore ces états d’errance et cette sensation que je connais bien ressurgit à fleur de peau. Ces moments de pensée libre, comme en sus-pension sont essentiels parce qu’ils questionnent notre quotidien et nos habitudes, ils nous permettent de décaler les choses et de les pénétrer plus profondément, de ruminer une pensée qui est vraiment notre, de prendre du recul. Dans la mise en scène, je voudrais que le spectateur ait cette sensation d’errance avec notre personnage en créant différents tableaux, qu’il ait l’impression de marcher dans une banlieue