Mosaiques présente Vendredi 9 Novembre 2018
" LA DER DES DERS "...
TITRE PROVISOIRE !
Vendredi 9 Novembre 2018
à 20h30
Salle Culturelle Vélines 24230
Avec Isabelle Gazonnais
et Isabelle Loiseau
Mise en Scène Myriam Azencot
Régie Phillipe Bosès
Quand un soldat s'en va-t-en guerre, il a des tas d' chansons et des fleurs sous ses pas
Quand un soldat revient de guerre, il a simplement eu d' la veine et puis voilà.
Francis Lemarque
En 1914, une grande majorité de français et d'allemands, gens du peuple comme Etats majors, vécurent la déclaration de guerre comme le début d'un conflit qu'ils se figuraient ne devoir durer que quelques semaines, quelques mois tout au plus, chaque camp partant la fleur au fusil, victorieux à l'avance, sûr que tout serait rentré dans l'ordre pour Noël.
C'était la Guerre imaginée par presque tous. Et presque tous, de chaque côté du Rhin, d'entonner des refrains optimistes et patriotiques faisant frémir d'orgueil et de haine les plumes hérissées du coq gaulois et de l'aigle germanique.
Dès les premières batailles, cependant, les soldats des deux camps se mirent très vite à "dé-chanter" : L'Histoire de l'Europe entrait dans le monde moderne à travers la longue et douloureuse expérience de l'Horreur.
Commémorations... Célébrations... devoir de mémoire... : Maître-mots de cette période ouverte le 2 août 2014, et qui a vu, voit et verra fleurir de nombreux spectacles sur la première guerre mondiale, la Grande Guerre, celle qui devait être la DER des DERS !
Mais comment montrer, comment donner à voir la Guerre, quelle qu'elle soit ? Comment en parler sans tomber dans le pathos, l’hiératisme ou les poncifs dont regorge inévitablement le sujet ? Art difficile que cet hommage aux hommes de guerre et à ce qu'ils ont vécu...!
Laissons cette tâche aux historiens, ou au cinéma qui a des moyens que nous n'avons pas... Nous, nous avons préféré évoquer la Guerre de 14-18, simplement et ludiquement (oui, c'est possible!) au travers des mots vigoureux et crus d'auteurs combattants, ou de soldats inconnus, mais aussi au travers de certaines des chansons qui les ont accompagnés, réconfortés, portés, avec émotion, douceur, colère ou nostalgie.
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Chansons de l’époque donc mais aussi chansons écrites tout au long de ce 20ème siècle si tristement « riche » en conflits guerriers :
La DER des DERS… TITRE PROVISOIRE !
Un ancien cabaret promis à la démolition servira d'écrin à cette évocation. Deux créatures mystérieuses essaieront de le faire revivre, le temps d'une mission mémorielle, le temps d’un mirage, le temps d’un hommage. Elles seront nos guides dans les méandres de la mémoire. Elles dévideront le fil de nos souvenirs mais aussi des leurs, de leur histoire, de l’Histoire, sur des airs connus... ou moins connus.
Elles nous interpelleront, nous réjouiront, nous émouvront par les voix de soldats inconnus ou d’auteurs reconnus, Blaise Cendrars, Louis-Ferdinand Céline, Ernst Jünger, Jean Giono, Maurice Genevoix, Raymond Dorgelès, Erich-Maria Remarque, Marcel Proust ou Colette, tant il est vrai que les femmes aussi ont leur place dans la Guerre.
Puis comme une apparition qui s'évanouit à l'aurore, elles disparaîtront... Le rêve passe... Le rêve est passé... Faisons en sorte que demeure le souvenir."La grande défaite en tout, c'est d'oublier." (L.F. Céline, Voyage au bout de la nuit).
Myriam Azencot
Metteur en scène
Débute comme professionnelle à Compiègne où elle fait partie de l’équipe de création du Centre d’Animation Culturel, qu’elle quitte fin 1980 pour entrer au Théâtre du Soleil.
Participe, jusqu’en 2002, à toutes les créations d’Ariane MNOUCHKINE : Les Shakespeare, Sihanouk, L’Indiade, Les Atrides, La Ville parjure, ... etc, etc... jusqu’à Tambours sur la digue.
Poursuit désormais ce travail de comédienne avec d’autres metteurs-en-scène (Cécile Garcia-Fogel, Christophe Rauck, John Arnold…) tout en abordant cinéma et télévision.
Parallèlement à ce travail de comédienne, elle mène, tant en France qu’à l’étranger, par le biais de stages ou au sein du collectif d’acteurs qu’elle anime (« Nous les héros ») une activité pédagogique par laquelle elle s’attache à transmettre, notamment, ce qu’Ariane Mnouchkine lui a permis d’apprendre en matière de formation de l’acteur.
Aborde la mise-en-scène en 2004 en montant Tchékhov, Katherine Mansfield, Biljana Srbljanovic, Hanokh Levin…
Comédienne et chanteuse depuis 1986, Isabelle Gazonnois a travaillé dans de nombreuses compagnies, dont le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine de 1991 à 1995.
Installée en Dordogne en 2003, elle y rencontre Jean-Marie Champion et son lieu « Le Paradis » où elle présente La Prose du Transsibérien de Blaise Cendrars.
Il lui propose ensuite de jouer successivement dans : Vaudevilles en Villes, Molière au carré, 3 créations de Théâtre Forum sur des thèmes liés au milieu rural, puis dans l'Aide Mémoire de Jean Claude Carrière.
Sous la direction de Gilles Ruard, elle interprète un autre poème en prose de Blaise Cendrars : Le Panama ou les aventures de mes sept oncles.
En compagnie d'Isabelle Loiseau, pianiste, elle revient au spectacle de chansons avec Petites recettes de l'Amour fou, mises en jeu par le metteur en scène, acteur, chanteur Serge Dangleterre.
Elle joue actuellement : Vous qui habitez ici et maintenant, spectacle conçu et mis en scène par Gilles Ruard à partir des contes de Pierre Fanlac
Depuis 2004 elle participe chaque année aux Etranges Lectures.
Isabelle LOISEAU
Elle suit ses études musicales au CNR de Tours dans la classe de Charles Lilamand, puis au CNR d’Aix dans la classe de Michel Bourdoncle, et obtient sa médaille d’or à l’unanimité avec félicitations du jury dans la classe de Josée Carloséma au CNR de Poitiers ainsi que le prix de perfectionnement. Elle travaille également avec Nadine Wright (professeur au Conservatoire européen).
Sensibilisée très tôt à l’accompagnement de danse et de chant, elle travaille avec Josette Lespinasse et enregistre un CD autour de l’œuvre de Lili Boulanger.
Son goût pour le théâtre la conduit à créer des spectacles théâtre-musique (Le Carnaval des animaux avec Gilles Boyer, L’histoire de Babar avec Hermine Huguenel, Le Bœuf sur le toit avec Isabelle Alberto, Petites recettes de l’amour fou avec Isabelle Gazonnois, spectacle présenté au festival Off d’Avignon
en juillet 2013).
Elle joue également avec des formations de musique de chambre (Trio Guidoni – clarinette, violoncelle, piano - Trio Speranza – Guitare, saxophone, piano) et a participé à l’ensemble Clazzique composé de musiciens issus du jazz et du classique réunis autour d’œuvres écrites d’inspiration jazz (Bowling, Milhaud, Gershwin…), ainsi qu’à la création d’œuvres contemporaines de Jean-Marc Morin, François Rossé.