En détail ! LA PROGRAMMATION DU FESTIVAL Côté Jardin Juin 2016 Samedi 25 Juin 22h30

Festival Côté Jardin

du lundi 20 juin au dimanche 26 juin 2016

Samedi 25 JUIN 2016 22h30

Groupe ANAMORPHOSE

"Aliénor exagère"

de Roland Rogero

Pour concevoir ce spectacle, nous nous servons d’abord du mouvement dramatique qui anime les livres d’historiens eux-mêmes : la plupart prétendent à l’objectivité et soupçonnent leurs collègues de se laisser emporter par leur sensibilité. Cette pluralité des analyses historiennes nous conduit aujourd’hui aux controverses au sujet de la « vraie » Aliénor. Parmi elles : Aliénor a-t-elle eu ou non les amants qu’on lui prête ? Aliénor a-t-elle exercé ou non un pouvoir réel sur ses royaumes ? Aliénor a-t-elle divisé ou unifié sa famille ? Partant des faits historiques, nous glissons vers leur interprétation incertaine, et débouchons sur la dispute collective.

Nous accumulons des points de vue sur Aliénor, tout en échouant à l’enfermer dans une grille de lecture. Or c’est peut-être la seule manière sérieuse de connaître Aliénor : il faut l’étudier, il faut y rêver, peut-être même renoncer à l’expliquer.

Ce qui nous fascine chez elle, c’est sa position singulière d’épouse, de mère, et de femme de pouvoir. A y regarder de plus près, on s’apercevra que l’extraordinaire n’est pas tant l’action d’Aliénor en soi, mais l’action d’Aliénor dans le contexte spécifique de cette société médiévale régie par les hommes, et où la femme n’est sensée avoir qu’un rôle de second plan.

Qu’en est-il aujourd’hui ? La question contemporaine de la place de la femme dans la société occidentale n’est peut-être pas tant une affaire sociologique, psychologique ou idéologique, que l’affaire du mythe occidental de la femme. C’est ce mythe-là que nous allons réveiller, en nous appuyant sur l’image d’Aliénor : elle fit faire tant de bruit au douzième siècle, elle suscite tant de fantasmes aujourd’hui encore, qu’elle doit toucher à quelque chose de très intime dans notre représentation du rapport entre hommes et femmes.

Une longue table recouverte d’une nappe blanche, deux micros, des verres d’eau. C’est ici que vont naître les controverses autour de la figure d’Aliénor.

Mais à mesure que les esprits s’emportent jusqu’à la passion, l’espace rationnel de ces doctes spécialistes bascule dans l’irrationnel : la table devient tour à tour le socle d’un bas-relief constitué par les corps enchevêtrés des professeurs qui se battent, les remparts d’un château assiégé par Richard Cœur de Lion, etc.

Le micro devient accessoire de bruitage ou l’objet de dispute d’une tribune féministe, et nos conférenciers finissent par se laisser submerger par leurs fantasmes.

Le SudOuest :

Pas le temps de s'ennuyer durant l'heure et demie que dure cette comédie historique, riche de détails. Un véritable jeu de théories, des plus sensées aux plus farfelues, se met alors en place et les trois drôles de conférenciers risquent de surprendre les spectateurs par les stratégies avancées par chacun. Cette pluralité d'analyses conduit forcément aux controverses de la vraie histoire d'Aliénor d'Aquitaine : a-t-elle eu ou non les amants qu'on lui prête ? A-t-elle eu un pouvoir ou non sur ses royaumes ? A-t-elle divisé ou unifié sa famille ? Personnage central de la pièce, Aliénor vécut jusqu'à l'âge de 80 ans, avec un temps d'avance sur son époque. C'est un hommage fantaisiste et hilarant à la reine des troubadours.

Trois faux conférenciers qui risauent de surprendre le public

Laurent a suivi une formation de comédien au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (1993-1997). Il co-fonde le Groupe Anamorphose en 1994 à Bordeaux : l’équipe est accueillie en résidence au CDN de Bordeaux (Théâtre du Port de la Lune) de 1998 à 2001. Il commence par mettre en scène des auteurs populaires du XXème siècle. Cherchant un rapport plus intime entre acteurs et spectateurs, il décide d’écrire pour la scène, associant préoccupations dramaturgiques (travail sur les mythes, les contes) et esthétiques (travail sur le corps de l’acteur, la marionnette). La compagnie sort du théâtre, tourne dans les communes rurales, se dote d’un théâtre itinérant : un manège de bois cerné de gradins. Le jeu incarné, la manipulation d’objets, la surprise visuelle, la relation avec les spectateurs, le plaisir des mots, sont des points forts de la compagnie. Le groupe Anamorphose est actuellement au service de grands textes, théâtraux ou non (Dom Juan, Don Quichotte), pour rapprocher connaisseurs et novices dans la redécouverte des classiques.

Solène Arbel

La Croix à propos Solène Arbel dans la pièce de de Tennessee Williams : La Ménagerie de verre : Solène Arbel est Laura à l’innocence trahie, et qui pour ne pas savoir, vouloir, pouvoir passer de l’âge de l’enfance à celui d’adulte, sera sacrifiée, en même temps que sa licorne – cet animal chimérique – à la corne brisée. Fabuleuse d’intensité même lorsqu’elle ne dit mot, elle est la révélation de ce spectacle.

le JDD : Solène Arbel laisse filtrer la solitude et les failles de Laura, aimantée par la beauté de ses fragiles animaux de verre

Limengo Benano-Melly

Il se forme à l’école internationale de théâtre Jacques Lecoq à Paris, au Conservatoire national de région à Bordeaux, au conservatoire de Mérignac et complète ces formations par des stages dont notamment celui du Théâtre de l’Opprimé.

En région Aquitaine, il travaille pour de nombreuses compagnies professionnelles, entre autres :
– Le Groupe Anamorphose – « le Cid », « Aliénor exagère », mis en scène par Laurent Rogero
– Au Glob Théâtre – « Le triptyque des voluptés », en duo avec la danseuse et chorégraphe Muriel Barrat sous la direction de Jean Luc Ollivier, la compagnie MC2A –  » Ton beau capitaine » de M. Schwartz-Bart, mis en scène par Guy Lenoir, – « Histoire de soldats ou le masque boiteux  » de Koffi Kwahule, mis en scène par AlougmineDine et Souleyman Koli.
La compagnie Les enfants du Paradis – « Une demande en mariage » de Tchekov et « Dernières nouvelles du front » de J.F Prévant, mis en scène par Christian Rousseau – « Paroles de terre » de Pierre Rabhi mis en scène par Valérie Capdepont – « Don Juan »- mis en scène par de Wladimir Petkov.
– La compagnie Les Labyrinthes – « Ma Solange comment t’écrire mon désastre » de N. Renaude et  » Murambi le livre des ossements » de Boubacar Boris Diop- mis en scène par Gérard David.

Hadrien Rouchard
Après avoir découvert le théâtre durant sa scolarité, Hadrien Rouchard étudie durant cinq ans au conservatoire de Bordeaux. A sa sortie il rencontre Laurent Rogero et devient comédien pour le groupe Anamorphose. Trois années durant, ils sillonnent la Gironde avec leur projet « campagnes et compagnie », faisant se rencontrer amateurs et professionnels autour de spectacles inspirés de l'histoire locale. Il joue dans « Aliénor exagère ». Aujourd'hui il souhaite continuer à explorer les thèmes qui lui sont chers à savoir l'invention d'un nouveau théâtre populaire et le questionnement de la place du comédien dans la cité. On a pu le voir dans: - Le Cid,m.e.s Laurent Rogero -Le Cocu Magnifique,m.e.s Laurent Rogero –Aliénor exagère.